COMMUNIQUE DE PRESSE
Bassines Non Merci Aume-Couture : une première mobilisation réussie
27.09.2021
Communiqué de presse
Samedi 25 septembre à Longré,
Bassines Non Merci Aume-Couture : une première mobilisation réussie
250 citoyen-nes ont participé à la première mobilisation de Bassines Non Merci Aume Couture, à Longré, ce samedi 25 septembre, pour contester le projet de construction de 9 méga-bassines, sur ce territoire qui en compte déjà 14 et où les problèmes de gestion de l'eau sont récurrents (rivières à sec chaque année et eau potable chargée en pesticides et nitrates). Une matérialisation contestataire par chaîne humaine a permis aux manifestant-es de prendre conscience de l'ampleur de la bassine du Vivier, ainsi qu'un déploiement de ballons à l'hélium symbolisant la hauteur des digues de l'ouvrage (16m au plus haut). Nous avons eu la chance d'accueillir plusieurs intervenant-es, et notamment :
Dany Ménetaud, maire de Longré, a accueilli les manifestant-es, nous a informé de son opposition au projet de la bassine du Vivier, la municipalité ayant refusé de signer le permis d'aménager de cette bassine. 120 habitant-es (sur 180 que compte Longré) ont d'ailleurs signé une pétition, en accord avec la municipalité.
Claude Matard, membre de l'APAPPA a retracé l'histoire des bassines sur le territoire de l'Aume Couture et apporté des points techniques pour la compréhension du projet, de ses répercussions (il a reprécisé que l'eau des bassines est bien pompée dans les nappes phréatiques, et non grâce aux eaux des pluies) et des recours déposés par l'APAPPA, Poitou-Charentes Nature et la LPO.
Agnès Rousteau, co-porte-parole de la Conf 16 a reprécisé que la Confédération paysanne n'est pas contre l'irrigation, mais que les bassines ne sont pas la solution aux besoins d'eau en agriculture. La Conf appelle au partage de la ressource, au plafonnement des volumes d'eau à l'actif, conditionné au type de production et au changement de système de production. L'irrigation doit être utilisée pour des cultures nourricières localement et non pour des cultures d'exportation.
Julien Le Guet, porte-parole de BNM 79, nous a conforté dans nos luttes locales, nous alertant sur le fait qu'il ne faudra pas attendre l'arrivée des pelleteuses pour entrer en résistance et en même en désobéissance.
Benoît Biteau, député européen, a rappelé que la loi climat appelle à mettre en place les principes éviter – réduire – compenser. Il a aussi pointé du doigt les erreurs successives dans la gestion de l'eau et alerté sur le fait que les enjeux de la Nouvelle PAC* sont énormes ! La question agricole rime avec santé et alimentation : elle appartient à tous les citoyen-nes et nous avons raison de nous en saisir !
Jean-François Périgné, paysan de la mer, a retracé le cycle de l'eau pour nous alerter sur la raréfaction des eaux en amont des bassins versant -résultant notamment du stockage en bassines- ; mortifère pour le phytoplancton et les coquillages, de manière générale pour l'océan qui est le plus grand régulateur du climat.
Jacques Brie, administrateur de Charente Nature en charge du dossier de l'eau, nous a assuré de son soutien dans la lutte anti-bassines !
Agnès Baudrillart, enfin, Présidente de l'APAPPA, s'est adressée à la Préfète de la Charente : regrettant que ses choix aillent aux antipodes ce qui est souhaité par la plupart des habitant-es du territoire.
La journée s'est soldée par un moment d'échanges au retour au stade de Longré. Cette première mobilisation s'est déroulée dans de très bonnes conditions et les participant-es ont exprimé leur reconnaissance face aux informations reçues. En attendant de revenir à Longré récolter des jonquilles pour les apporter à Madame la Préfète, on se donne rendez-vous les 5 et 6 novembre dans les Deux-Sèvres pour la lutte anti-bassines, qui n'a désormais plus de frontières.
Contacts presse :
Bassines Non Merci Aume-Couture : 06 76 25 76 28
Collectif soutenu par la Confédération paysanne, Attac 16, l'APAPPA et le Collectif Vigilance OGM et Pesticides 16.
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