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CHARENTE-MARITIME
12.06.2020

Nos réponses à la Charte d'engagement pour les pesticides en Charente-Maritime

12.06.2020 -
La consultation publique autour de la Charte riverains concernant les pesticides se termine Dimanche ! Nous nous devons de nous indigner face à cette charte qui n'a qu'une utilité : réduire les distances de non-traitement, alors que la sortie des pesticides est la seule solution pour protéger efficacement la santé des paysan-ne-s et des riverain-e-s ! Nous vous encourageons vivement à y répondre ! Vous trouverez nos réponses ci-dessous et dans les documents en pièces-jointes, si vous souhaitez les réutiliser !

 

Charte riverains : Nos réponses

 

Pour lire la charte soumise à concertation publique : https://charente-maritime.chambre-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Nouvelle-Aquitaine/097_Inst-Charente-Maritime/03_Environnement/01_Charte_riverain/Fichiers/BD_Charte_protection_riverains_17_200330.pdf

Pour donner votre avis : https://www-sondages.na.chambagri.fr/index.php/744851/lang-fr

 

1.     Objectifs de la charte

Les objectifs de la charte sont pour la Confédération Paysanne transparents : réduire les distances imposées à proximité des habitations, et certainement pas d'ouvrir le débat avec les citoyens !

Ces chartes sont dangereuses, car elles ne constituent aucune solution pour la sortie des pesticides et risquent de détourner l'attention d'un objectif de protection de l'ensemble de la population. 

2.     Processus d'élaboration et de diffusion de la Charte

Cette charte, censée promouvoir de bonnes relations entre agriculteur-trice-s et riverain-e-s, et protéger les populations des pesticides n'a selon nous été élaborée que dans un objectif  d'enfumage. Nous sommes contre ce projet de charte, qui ne cherche qu'à réduire les zones de non traitement (ZNT) déjà insignifiantes, et non pas protéger les citoyen-ne-s.

3.     Moyens proposés pour mieux se connaître, mieux se comprendre et mieux se respecter

Le dialogue ne protège pas des pesticides ! Dans certaines situations, ils peuvent à minima permettre d'assurer une transparence sur les produits utilisés et les moyens de traitement, et permettre d'anticiper leur utilisation. Mais la transparence ne protège pas non plus. De plus les riverain-e-s et leurs intérêts ne nous semblent que peu représentés dans cette charte riverains.

4.     Observations sur les règles de bonnes pratiques

Nous souhaitons rappeler, face à cette charte qui promeut de « bonnes pratiques », quela dangerosité des pesticides est directement liée à la dangerosité des produits et non pas à des "mauvaises pratiques". Parler de mauvaises pratiques revient à incriminer les paysan-ne-s, qui ne sont en rien responsables de la mise sur la marché de produits dangereux. Les pesticides sont malheureusement l'un des outils du modèle agro-indistriel qui enferme les paysan-ne-s dans la recherche permanente de volume et de productivité au travail, au détriment de leur santé, de celle des riverain-e-s, des citoyen-ne-s et de l'environnement. 

5.     Observations sur les indications concernant les distances de sécurité

Pour notre syndicat, la dangerosité des pesticides est directement liée à la dangerosité des produits et non pas à des "mauvaises pratiques". Mettre en place des ZNT (3, 5 ou 20m pour les produits les plus dangereux) puis permettre d'y déroger (à l'exception des 20m) avec des chartes, ce n'est pas une solution. Des ZNT quelles qu'elles soient sont anecdotiques et ne permettent pas de protéger les paysan-ne-s exposé-e-s, et ne peuvent rien non plus contre la volatilité despesticides, l'effet des perturbateurs endocriniens à des doses infimes, ou encore les effets "cocktail" imprévisibles.

 

6.     Observations sur les engagements des partenaires

Il nous semble que la Charte se repose beaucoup sur les maires et les agriculteurs pour organiser, maintenir les bonnes relations de voisinage. Pour notre syndicat, l'État doit prendre sa part de responsabilité et non pas se décharger sur les territoires ! Le gouvernement, par ce dispositif qu'il renvoie à la charge des préfets, fragmente la problématique des pesticides en une multitude de problématiques territoriales ce qui lui permet de n'avoir plus à gérer les choix politiques destructeurs qu'il fait au niveau national.

 

7.     Observations sur les actions de communication

L'information ne protège pas des pesticides ! Les chartes ne sont-elles pas faites pour protéger les pesticides vis à vis de l'inquiétude, légitime, qui monte parmi les riverains, plutôt que pour véritablement protéger les riverains ?

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