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COMMUNIQUE DE PRESSE
Manifestations d’agricultrices.eurs : la Confédération paysanne propose une voie de sortie en rupture avec le dogme du libre-échange. Un revenu et une reconnaissance pour les paysan·nes qui s’engagent !
25.02.202425/02/2024
Les mobilisations d'agricultrices et agriculteurs en France et en Europe, dont les dernières dans le Sud- Ouest, sont le symptôme d'une crise profonde de la rémunération et de la reconnaissance des
paysan·nes.
paysan·nes.
Cette crise est la conséquence directe des politiques économiques ultralibérales menées depuis plusieurs décennies par l'Etat et l'Union Européenne, en cogestion avec la FNSEA* au niveau national et le COPA-COGECA au niveau européen.
La Confédération paysanne souhaite que la colère dans nos campagnes soit enfin entendue et suivie d'effets sur la question du revenu agricole.
Nous demandons des mesures concretes pour sauver l'agriculture Française :
◦ Une sortie des accords de libre-échanges qui mettent en concurrence les paysan·nes de tous les pays et continents.
◦ Une loi interdisant l'achat de nos produits agricoles en dessous de leur prix de revient.
◦ L'application concrète des lois Egalim 1 et 2 avec une obligation de prix rémunérateurs pour les différentes productions.
◦ Une application des mêmes règles, justes et réciproques pour les produits importés et les produits français afin de favoriser les productions de qualités (sociales et écologiques).
◦ Un accompagnement national pour la construction et la consolidation des filières qui agissent pour l'alimentation en bio et locale.
◦ Un maintien des aides bio et le déblocage des fonds pour accompagner les fermes engagées dans des MAEC. Un encouragement pour la transition agricole vers l'agroécologie et des pratiques paysannes.
Nous mettons en garde contre deux mirages :
• Le mirage d'une "suppression des normes" qui résoudrait tous les problèmes. La réelle problématique est notre revenu paysan, pas l'existence de normes. Supprimer des normes s'inscrit dans la logique de compétitivité, celle-là même qui sert par la suite à justifier la poursuite du libre-échange et la mise en concurrence des paysan.nes du monde entier.
• Le mirage d'un revenu complémentaire issu de la production d'énergies. Nous, Confédération paysanne, nous refusons d'abandonner le combat pour un revenu digne issu de notre activité agricole elle-même. Les effets pervers du développement de ces énergies sur les terres agricoles sont innombrables.
En parallèle, l'extrême-droite instrumentalise les difficultés des agricultrices et agriculteurs, en leur faisant croire à une solution protectionniste via un repli nationaliste et excluant. Pourtant, l'Histoire nous l'a démontré à maintes reprises, l'extrême-droite n'est pas du côté des travailleuses et travailleurs de la terre et de l'avancée des droits sociaux. Encore récemment, la majorité du groupe parlementaire d'extrême droite au Parlement Européen a voté favorablement l'accord de libre-échange entre l'UE* et la Nouvelle-Zélande.
Face à ce constat, la Confédération paysanne continuera à être mobilisée pour le revenu paysan et la reconnaissance de notre métier, comme cela a été le cas sur les MAEC, la bio, l'élevage plein-air ou sur les secteurs en difficulté comme l'apiculture, l'élevage et les fruits et légumes.
Au regard de l'impasse actuelle et face à l'urgence sociale et écologique, continuons à être force de propositions pour sortir de ce constat d'échec et réorienter durablement le développement agricole pour des paysannes et paysans nombreux dans des campagnes vivantes.
Pas de pays sans paysannes et paysans nombreux et rémunérés !
Contact : :
Agnès FORTIN-ROUSTEAU, porte-parole la confédération paysanne 16, viticultrice : 06 80 52 00 13
Contacts :